Anne Villemin-Sicherman
La société au 18e s : le ghetto de Metz
Au XVIIIe siècle, la communauté juive de Metz était la seule de l'est à pouvoir résider en ville, mais c’était dans un quartier réservé, le ghetto. Il était délimité par deux ponts : le pont Saint-Georges et le pont des Grilles, et comportait deux rues parallèles, la rue des Juifs (actuellement rue du rabbin Elie Bloch), et le quai des Juifs (quai de l’Arsenal). Le quartier, constitué de maisons étroites et hautes, était surpeuplé, et ses habitants misérables, sauf certaines familles qui s’étaient enrichies dans les seuls commerces autorisés : celui des chevaux, du bétail, du fourrage, des grains, et le prêt à intérêt ; le reste de la population survivait dans le colportage de ferraille, et de vêtements usagés.
Pour en savoir plus : La communauté juive de Metz au XVIIIe siècle, Pierre-André Meyer, PUN, éditions Serpenoise, 1993.