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LES PARFUMS au 18 e siècle

Le parfum du corps

Flaconnier contenant deux flacons (verre, argent,galuchat peint, France 2e moitié du 18e s.)

Au 18e siècle on rejette progressivement les fragrances capiteuses, et les notes animales comme le musc et la civette appréciées sous Louis XIV.

Dorénavant on recherche la fraîcheur, au fur et à mesure que progresse l'hygiène corporelle. On privilégie les essences de fleurs et d'agrumes. La rose, la lavande, le jasmin, l'iris, la fleur d'oranger tout comme le citron connaissent un grand succès. La plupart de ces matières premières viennent de Grasse ou de Montpellier. On les intègre dans des eaux parfumées, amsi aussi dans des poudres ou des pommades très utilisées.

Confectionner son propre parfum est un loisir apprécié des dames.

Le Dr Buc'hoz décrit ses compositions dans "La toilette de Flore" auxquelles il donne des noms évocateurs, comme L'eau de bouquet", "l'Eau de mille fleurs", ou Bouquet de printemps".

Flaconnier à décor floral, contenant un petit flacon à parfum et des épingles de toilette. France 18e s. coll particulière.

Le souper de Lafayette

"Maintenant son attention se tournait vers le souper qui s’annonçait.

Le marquis de Lafayette allait devoir passer son grand uniforme. De retour dans ses appartements, il l’inspecta d’un œil satisfait, choisit sa perruque, préféra une cravate de soie nouée à une autre de dentelle, chercha le joli acon à parfum en cristal offert par sa chère Adrienne...

Et ne le trouva pas... "

Le parfum de la maison

Pour chasser le mauvais air, on s'efforce de répandre de délicats effluves dans les boudoirs et les salons. On parfume le mobilier tout comme les vêtements, gants, éventails, ainsi que la table de toilette, les corbeilles de linge, les tapis. On glisse dans les armoires des petits coussins appelés "carreaux d'odeurs".

Les fleurs parfument les espaces sous la forme de bouquets dans des vases ou des pique-fleurs, dans des jardinières. La jacinthe est très appréciée.

Les pot-pourris contiennent un mélange savant d'écorces de fruits, d'épices et de fleurs sèches ; le parfum diffuse lentement par les ouvertures du récipient.

Les brûle-parfums sont des cassolettes dans lesquelles ont fait se consumer des pastilles  de substance aromatiques qui diffusent des fumigations.

Paire de brûle-parfums, d’époque Louis XVI, en bronze doré et patiné. Ils ont un couvercle orné d’une graine, et reposent sur un piètement tripode avec palmettes terminé par des sabots de caprin et ornés dans leur partie haute, de têtes de faunes dont les longues cornes torsadées courent sur le pourtour du réceptacle. La base en marbre blanc est posée sur trois petits pieds toupie, et le tout fait 33 cm de haut et 12 cm de diamètre. Photo prise sur Blog de la Mesure de l'Excellence.
Pot-pourri à décor néo-classique (d'une paire) porcelaine et biscuit de porcelaine. Niderviller, vers 1785, pays de Sarrebourg, vers 1785.

L'abbé Grégoire s'en mêle

" Plus on s’approchait de la chambre d’Oriane, plus le parfum suave qui en émanait se faisait présent, captivant comme un sortilège. Une fois la porte poussée, on était enveloppé par la senteur qui se dégageait d’un brûle-parfum en céladon à décor de bronze, qu’elle s’était procuré à Paris. Elle adoptait toutes les modes parisiennes, et avait fait réaliser par un parfumeur un mélange savant de pastilles de fleurs d’orangers, de roses, de lavande, de marjolaine, d’œillets et de girofle dont elle avait tiré la recette du fameux ouvrage qui faisait fureur dans la capitale, ' La toilette de Flore', écrit par le médecin du roi Stanislas, Buc’hoz. Ce recueil à l’usage des élégantes regorgeait de conseils de toutes sortes : recettes de poudres parfumées, d’eaux de toilette, de crèmes de beauté. "

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