Secrets de beauté du 18e siècle | author
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Les secrets de beauté

Si elles font leurs ablution dans l'intimité, les femmes les plus en vue se plaisent à recevoir leurs admirateurs et échanger avec eux des mots d'esprit lorsqu'elles sont à leur toilette et que l'on ajuste une coiffure ou les atours d'une robe. C'est quasiment une obligation mondaine !

Secrets tirés de La toilette de Flore, de Pierre Joseph Buc'hoz, né à Metz en 1731 et médecin du roi Stanislas,

Nécessaire à maquillage avec une houpette et deux boîtes à fard.

Les petits pots de la table de toilette contiennent des crèmes. longtemps on a utilisé la céruse qui blanchissait la peau, mais on s'est aperçu de sa toxicité dans la 2e partie du 18e siècle, et Buc'hoz ne l'utilise pratiquement plus.

On blanchit ses dents avec des racines de guimauve ou de réglisse bouillie et taillées en pinceaux que l'on trempe ensuite dans des opiats, ou dans des poudres abrasives contenant de la brique ou du corail pilé ! On complète par un rinçage à l'eau aromatisée. Il existe aussi des pinces pour porter une éponge à nettoyer les dents imprégnée d'esprit de vin à la cannelle ou à la lavande. Des cures-dents et des petits racloirs se rangent dans des étuits que les orfèvres transforment en véritables  bijoux.

La folie pare la décrépitude des attributs de la jeunesse

Le teint doit être blanc et le hâle de la peau est combattu. Voici une recette de Buc'hoz pour déhâler le teint :

" Le soir en se couchant, écraser quelques fraises sur son visage, les laisser sécher durant la nuit et le lendemain matin se laver avec de l'eau de cerfeuil. Alors la peau devient fraîche, belle et luisante. "

Rides, taches et duvets sont combattus à grand renfort de pommades, lait virginal et crèmes dépilatoires...

Les défauts cutanés disparaissent sous les fards, et le rouge est appliqué en abondance sur les joues et pommettes. Le bleu est dessiné sur les veinules pour mieux accentué la blancheur de la peau.

Les mouches sont des petits morceaux de taffetas noir destinées à masquer un bouton ; et elles obéissent également à une symbolique galante : enjouée sur la joue, passionnée au coin de l'œil ou majestueuse sur le front.

A la fin du 18e siècle, la mode du naturel bannira ces artifices.

Boîte à mouches , nacre incrustée d'argent, milieu du 18e siècle.

La coquette prend place chaque matin devant une table drapée d'une étoffe assortie à la couleur des murs, elle même protégée par une mousseline ou de la dentelle : la toilette (petite toile) qui a donné par extension le sens que nous lui connaissons.  C'est sur la toilette que sont disposés les boites, petits pots, brosses, et les flambeaux.

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